C’est le désir de vivre et des initiatives collectives inédites qui imprègne l’édition toute particulière de la RNS. Confiné comme tant d’évènements sportifs, le rendez-vous annuel de la diaspora, qui devait se tenir à Cergy, la ville francilienne d’où l’on touche du doigt Paris grâce à l’Axe majeur, se devait de se transformer pour garder le lien. Adresser un message d’espoir aux sportifs, aux jeunes, ceux là-mêmes dont le destin a basculé, dont l’avenir est bouleversé par un virus qui frappe l’humanité tout entière. Adresser un message de sympathie aux familles affectées par la pandémie dans leurs vies, dans leur quotidien, directement, durablement, de près ou de loin.
Le Comité National d’Organisation a voulu dès les premiers jours du confinement faire preuve d’imagination. La réalisation est certes complexe, mais la raison en est simple. Mettre en place des séquences sportives, récréatives ou musicales pour accompagner les premiers bourgeons d’avril, poursuivre cette éclosion, c’est en effet construire un cercle vertueux, combattre le fatalisme, saisir une lueur d’espoir, ouvrir nos esprits et nos corps à la résilience. Se dire que dans l’adversité, où nos projets sont compromis, nos vies sont atteintes, nos équilibres bouleversés, nous avons un devoir de solidarité, nous devons faire vivre plus que jamais les valeurs qui sont les nôtres, des valeurs de fraternité et de partage quand ici ou ailleurs, quand tout près de chez nous comme dans toutes les régions de Madagascar, certains sont atteints dans leur chair, certains n’ont pour seule consolation le souvenir.
Des noms du sport ou de la chanson, des champions ont répondu sans délai à notre appel ; le week-end des 4-5 avril comme le week-end pascal sont ponctués de séquences qui emportent l’enthousiasme de tous en cette épreuve qui repoussent nos limites et défient nos certitudes. Nous ne citerons pas leurs noms ; ils sont nombreux, mais qu’ils trouvent ici nos remerciements les plus chaleureux. Figures ou exercices, les séquences alternent avec des moments de divertissement, des pauses récréatives, comme le live apéro ou plus cérébrale, la dictée conduite par Abel Andriarimalala, dont l’érudition et la culture en font depuis longtemps une figure incontestée de la diaspora.
Enfin, le live challenge de la RNS s’est mué en chaine de solidarité qui, à 13 heures, heure de Paris a permis aux Malgaches et à leurs amis de s’adresser aux concitoyens qu’ils soient à Montréal, Antananarivo, à Toulouse ou à Bruxelles. Rompues aux technologies, les équipes du Comité National d’Organisation ont pu diffuser en direct près de deux heures d’interventions se succédant par dizaines. Émotions, conseils et réflexions ont alterné dans vos propos. Simples citoyens à Madagascar ou ailleurs, figures de la diaspora, personnalités ou représentants de la diplomatie, vous avez été nombreux à participer à une chaîne inédite, qui a inauguré le week-end annuel de la RNS. Vivez la RNS autrement avec les bénévoles dont l’engagement reste intact en dépit de la pandémie.
Prenez soin de vous,
Olivier Andriamasilalao
Président du CEN de la RNS
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